HUMANIMAL
(english below)
La terre tremble. Tout s’écoule. Noir. Un enfant se retrouve seul face à une page blanche gigantesque. D’où il vient, où il va, il n’en sait rien. Il n’y a plus rien. Mais ce vide qui lui fait face s’érige comme le socle d’une nouvelle façon d’être et d’appartenir au monde. À travers son instinct, l’enfant se reconnecte alors à une chose bien plus grande que son existence isolée.
Dans un voyage physique et spontané alliant la danse, la peinture et la musique live, HUMANIMAL convie au cœur de notre état « sauvage » d’humain et propose de réancrer notre identité dans une relation à notre environnement.
The earth is shaking. Everything leaks. Black. A child ends up alone facing a gigantic blank page. Where is he coming from? Where is he going to? He doesn’t know. There is nothing anymore. But this emptiness in front of him becomes the foundation of a new way of being and belonging to the world. Through his instinct, the child reconnects to something much bigger than his isolated life.
In a physical and spontaneous journey allying dance, paint and live music, HUMANIMAL invites at the heart of our « wild » state of human and proposes to anchor our identities in a relationship to our environment.
« Tout en élégance, douceur, originalité et sensorialité, Humanimal de la Compagnie 3637 mêle délicatement chorégraphie et dessin (…) »
La Libre Belgique – août 18
«All in elegance, softness, originality and sensoriality, Humanimal of Company 3637 delicately mixes choreography and drawing (…)»
« Partant de notre état sauvage, Bénédicte Mottart danse notre rapport au monde. (…) De ses mains plongées dans l’encre noire naissent forêts, nuages, oiseaux, méduses, baleines. De ses mouvements émergent nos instincts contradictoires. De la musique jaillit une mystérieuse harmonie. (…) Suave et raffiné. »
Le Soir – août 18
« Starting from our primal state, Bénédicte Mottart dances our relationship to the world. (…) From her hands plunged in black ink, forests, clouds, birds, jellyfishes and whales come to life. From her movements, our contradictory instincts emerge. From the music springs a mysterious harmony. (…) Smooth and sophisticated. »
Rencontres de Huy 2018
Special award of the jury for « a singular experience »
A PARTIR DE 6 ANS
Concept & chorégraphie
Bénédicte Mottart
Regard extérieur
Mercedes Dassy
Création musique
Jérôme Magnée
Coach Dessin
Réjean Dorval
Scénographie
Aurélie Deloche
Régie générale
Tom Vincke
Création lumière
Davy Deschepper
Création costume
Isabelle De Cannière
Suivi philo et pédagogique
Lauranne Winant
Interprétation
Bénédicte Mottart, Jérôme Magnée en alternance avec Ludovic Legrand
PRODUCTION Compagnie 3637.
COPRODUCTION Charleroi danse – centre chorégraphique de Wallonie-Bruxelles, la Coop asbl, le Centre Culturel du Brabant Wallon et le Centre Culturel Jacques Franck.
AVEC L’AIDE des Services de la Danse et du Théâtre pour l’Enfance et la Jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Avec le soutien de Shelterprod, taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge
ACCUEIL EN RESIDENCE Grand Studio, Centre Culturel de Verviers, Centre Culturel de Namur, Centre Culturel de Colfontaine, Centre Culturel de Welkenraedt, Ultima Vez.
« Ce qui fait l’intérêt de l’humain, c’est qu’il n’est pas contrôlable. On ne sait pas d’où viennent nos idées, par exemple. Ou notre créativité. ça nous vient du corps et c’est ce qui fait la vie. Croire que nous pouvons assigner un but à tout ce qu’on entreprend est une illusion. Et cette illusion ne laisse plus de place à l’imprévisible. Une autre direction serait de se reconnecter au vivant, d’accepter l’indéterminé, l’existence d’un environnement qui nous dépasse. » Véronique Servais, anthropologue à l’ULG
Dans nos quotidiens réfléchis et optimisés, notre poursuite incessante de la performance ne nous éloigne-t-elle pas de notre capacité à être spontané ? La course à l’efficacité ne nous pousse-t-elle pas vers un culte de perfection de l’Homme, isolé du reste ? N’en n’oublions-nous pas tout un pan de notre identité humaine ? N’évoluons-nous pas vers une déconnexion de plus en plus grande avec le monde naturel ? N’en mesurons-nous pas les conséquences chaque jour plus significativement ?
Quelle définition place-t-on derrière le mot humanité aujourd’hui ? Mon sentiment, c’est que l’Homme contemporain n’y place plus que son propre spectre : l’humanité, c’est l’être humain. Or, de mon point de vue, la notion d’humanité est profondément liée à la façon dont l’Homme se met en lien avec son environnement. Avons-nous oublié l’héritage de notre Histoire, de notre évolution ? Quelle place accorder à la part animale tapie au fond de nous ? Notre instinct n’est-il pas une forme d’intelligence ? Une intelligence salvatrice.
Loin de vouloir fuir le monde actuel, je tente, à travers ce projet, de ré-élargir la définition de l’Homme en y réintégrant notre part animale et notre connexion à la Terre. Car pour moi, notre humanité perd tout son sens si elle se dérobe de ces questions essentielles. J’emmène les enfants se connecter au plus profond de leurs corps dans le but de célébrer les valeurs d’instinctivité, d’humilité, d’écoute et de spontanéité.
Bénédicte Mottart
ENGLISH
« The fact that the human being is not controllable represents its main interest. We don’t know where our ideas come from, for instance. Or our creativity. It comes from our body and that’s what makes life. Believing that we can give a purpose to everything we undertake is an illusion. And this illusion leaves no more room for the unpredictable. Another direction would be to reconnect to the « living », to accept the undetermined, the existence of an environment that overcomes us. » Véronique Servais, anthropologist at the University of Liege (ULG)
In our reflected and optimized daily lives, is our never-ending pursuit of performance not taking us away from our ability to be spontaneous ? Doesn’t the research of efficiency push us towards a cult of perfection of mankind, isolated from the rest? Are we not forgetting a whole part of our human identity ? Are we not evolving towards an increasing disconnection with the natural world? Are we not able to measure the consequences of such a behaviour more significantly every day ?
What definition do we place behind the word humanity today? My feeling is that the contemporary Man only defines it through his own spectrum : humanity is mankind. But from my point of view, the notion of humanity is deeply bound to the way Man connects with his environment. Have we forgotten the heritage of our History, of our evolution ? What space do we give to the animal part within ourselves ? Isn’t our instinct a form of intelligence ? A saving intelligence.
Far from proposing to escape from our current world, I’m trying, through this project, to re-enlarge the definition of Man by re-integrating our animal part and our connection to Earth in it. To me, our humanity loses all its meaning if it escapes these essential questions. I invite children to connect to their deepest body in order to celebrate the values of instinctivity, humility, listening and spontaneousness.
Bénédicte Mottart, leader of the project, choreographer
Tout au long de la création, nous avons confronté notre travail au regard de jeunes spectateurs. Nous avons été épaulés dans cette entreprise par Lauranne Winant, enseignante et animatrice d’ateliers de philosophie pour les enfants. hr_invisible]
Ce processus nous a en outre permis d’élaborer deux types d’animations, indépendantes et complémentaires, autour du spectacle. Qu’il s’agisse d’ateliers de danse ou de philosophie, l’enjeu de ce travail avec les enfants et les enseignants est à la fois pédagogique et artistique:
D’un point de vue pédagogique, l’intérêt est d’explorer avec les enfants les liens qui unissent ou désunissent les pôles suivants : nature et culture, homme et animal, liberté et codes. Des axes de réflexion universels qui pourront être envisagés sous un angle différent que celui auquel les enfants et les enseignants sont habitués.
D’un point de vue artistique, l’intérêt est de pouvoir approcher la manière dont les enfants s’engagent et se positionnent sur ces notions afin de nourrir et d’affiner le projet. Comment envisage-t-on la question de l’animalité qui réside en soi quand on a six ou sept ans ? L’envisage-t-on seulement ?
Ateliers philo (avec Lauranne Winant)
En amont du spectacle, ces ateliers ont pour but de faire émerger chez les enfants une réflexion sur une ou plusieurs questions liées au spectacle. Nous ne parlerons que très peu du spectacle en tant que tel car l’objectif n’est en aucun cas d’expliquer ce dernier ou d’orienter le regard vers un quelconque message. L’objectif est d’éveiller la curiosité du public sur un ensemble de questions qui trouveront un écho au moment de la représentation.
Ateliers d’initiation au mouvement (avec Bénédicte Mottart)
Le challenge principal dans ces ateliers est d’amener les enfants à une conscience physique, à une attention de leur corps, de l’espace, du corps des autres. Nous leur proposons une mise en mouvement à partir d’un ressenti, d’une émotion. Nous les guidons avant tout dans un voyage organique qui tente de libérer les corps d’éventuels blocages, de peurs, de clichés. Les ateliers commencent par des exercices qui mettent en exergue la capacité d’écoute de ce qui nous entoure. Pour ensuite nous amener au geste, au déplacement, au mouvement, à la « danse ». On entre dans une « bulle » de non-verbal. On explore le corps comme un outil capable de nous guiderUne fois cette attention établie, un des axes pour ces ateliers sera la recherche de physicalité dans l’animalité. Dans l’humaine animalité !
/ Outil pédagogique téléchargeable dans l’onglet « espace pro » /
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